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Retro Néo Hardcore Gaming

3 juillet 2008

Sonic The Hedgehog (Xbox360)

 Sonic_The_Hedgehog_NextGenDepuis le bide de la Dreamcast courant 2001 (et la fermeture du studio hardware de SEGA qui en résulta), Sonic s' est baladé partout. Ceux qui croyaient le hérisson mort avec la console blanche furent vite surpris de le revoir chez son meilleur ennemi Nintendo, pour Sonic Advance, puis sur Game Cube pour Sonic Adventure 2. Ce fut ensuite au tour du monolithe noir de Sony d' accueillir Sonic Mega Collection Plus, puis Sonic Heroes, qui attérirent peu de temps après sur Xbox. Puis arriva la Nintendo DS, qui eut également droit à son Sonic (Rush celui-là), puis la PSP et son Sonic Rivals. Sonic et SEGA avaient donc réussi à passer outre la mort du département console du géant nippon, et à s' imposer sur toutes les consoles quelles qu' elles soient pour rester LA référence plateforme-vitesse. Avec l' arrivée en avril 2006 de la Xbox 360, Microsoft ne pouvait décemment pas se passer d' un nouvel épisode du hérisson. Ce qui nous amène donc à ce fameux Sonic The Hedgehog cuvée 15e anniversaire.

 

 En passant à la 3D, Sonic a délaissé une partie de son héritage technique pour s' en construire un nouveau, qui en blasa plus d' un mais qui en conquit beaucoup d' autres. Le premier Sonic next-gen ne pouvait donc pas être raté, pour que la pérennisation du nouveau cahier des charges amené par Sonic Adventure soit possible. Il fallait qu' il soit spectaculaire, musicalement rythmé et doté d' un scénario impeccable. Et bien au risque de choquer, si l' on se base sur ses trois points, Sonic The Hedgehog est une semi-réussite...

 

 Sonic il court, c' est plus un scoop pour personne. Mais encore fallait-il qu' il le fasse vite, et bien. Avec ce que la 360 a dans le ventre (suffit de jeter un oeil à Burnout Revenge, présent dans le line-up, pour se convaincre du potentiel mons-tru-eux de la console), il était impossible de foirer l' aspect technique du soft. C' est pourtant par là que pêche le dernier opus de la Sonic Team, tirant le jeu vers le bas. Il est certes très beau et détaillé, affichant les textures les plus belles jamais vues dans un Sonic 3D (notamment le niveau Crisis City, qui est une merveille graphique). Mais il y a tellement à afficher à l' écran que le jeu en souffre. Et ça se traduit par des ralentissements et des saccades du plus mauvais effet- avouons que Sonic qui ralentit parce qu' il va trop vite pour le jeu, c' est quand même limite... Il suffit que plus de trois effets visuels se combinent à l' écran (au hasard la reflection dans les vitres, les flammes et les Chaos Dives) pour que le jeu ralentisse. On sent une nette volonté des developpeurs de tirer parti au maximum du potentiel de la bête de Microsoft, mais il apparaît clair que ce jeu est sorti un, voire deux ans trop tôt. Un tel Sonic avec les avancées graphiques attendues d' ici deux ans serait une perle de gaming. Et pour ceux qui seraient perplexes, qu' ils se rappelent de Resident Evil Rebirth, sorti pour le line-up du Game Cube. On pensait à l' époque qu' on ferait jamais plus beau sur Cube... et puis Resident Evil 4 est arrivé. Deux ans plus tard.

 Mais revenons au hérisson, et à ce détail qui fâche d' autant plus qu' il s' agit du seul point noir sur le plan technique. Ils avaient même réussi à gérer les caméras, pour une fois! La maniabilité est nickel, avec un Sonic fluide répondant au doigt et à l' oeil, excepté quand il se mange un mur- oui appremment, même Sonic peut être sonné par sa propre vitesse... Le gameplay s' est à nouveau enrichi mais reste toujours aussi instinctif, grâce à l' attribution de l' Action Gemme à la gâchette droite (la gauche étant utilisée pour recentrer la caméra). On retrouve donc le Spin Dash, le Homing Attack (l' idée du siècle pour combler l' imprécision du saut dans les Sonic 3D... ça mériterait un Prix Nobel, tiens!), ainsi qu' une nouvelle technique, une sorte de tacle obtenu en appuyant brièvement sur la touche de Spin Dash pendant une course (X sur la 360). Très utile lorsqu' il s' agit de nettoyer le chemin sans prendre de risques, ni perdre de temps!

95847220068sonic_the_hedgehog_screenshot_7            Les graphismes sont quant à eux superbes, d' une rare finesse, et aux couleurs bien moins baveuses qu' à l' époque de Sonic Heroes (qu' on aurait cru colorié au pastel !?), au service de niveaux immenses et bien plus vastes qu' à l' époque de la Dreamcast. Ici, n' espérez pas terminer le premier niveau en moins de trois minutes, c' est quasi mission impossible. Quasi, parce que le jeu reste ponctué de certains bugs qui, utilisés à bon escient, permettent de finir les niveaux avec un perso imprévu à la base mais chut! n' en disons pas trop... Qu' il s' agisse d' une plage de sable fin aux eaux turquoises, de l' intérieur d' un volcan furieux ou d' une cité engloutie dans l' océan, la Sonic Team s' est pliée en quatre pour offrir les maps les plus classieuses et les mieux travaillées depuis l' époque 16-bits, faisant à mon humble avis de ce Sonic The Hedgehog le digne héritier visuel de Sonic CD. Et vous savez le plus drôle? C' est que, comme pour le Sonic sus-nommé, les musiques apparaissent comme les plus belles jamais composées pour un jeu de plate-forme.

 

 Respectant les normes imposées par Jun Senoue (un vieux de la vieille de SEGA, il était déjà Sound Programmer sur Sonic 3 sur MegaDrive) dès son arrivée sur Sonic Adventure en 1998, la BO de Sonic The Hedgehog mêle avec brio thèmes immersifs et riffs métaleux, pour des pistes de toute beauté, dépassant sans mal les Let' s Escape The City et autres Egg Fleet de l' époque précédente. Senoue se lâche avec sa guitare, livrant des morceaux inoubliables, qu' il s' agisse des thèmes de plate-forme, ou des phases d' actions intenses [voir ci-après]. Les morceaux The Cavern et Volcano, illustrant le niveau Flame Core, en sont les parfais exemples, puisqu' il doit s' agir des plus belles pistes du jeu (et croyez-moi, sur les images, c' est encore mieux). Et que dire des thèmes de fin? Chantés comme c' est la coutume depuis Sonic Adventure, mais là aussi bien bien au-dessus des moutures précédentes. Ainsi, le thème final de Sonic surpasse aisément It doesn' t matter, à la différence qu' il n' est plus issu du groupe Crush 40 mais d' un vrai groupe, Zebrahead, tandis que le thème caché (correspondant à la vraie fin) appraît comme l' un des plus beaux thèmes jamais chantés par une femme pour un jeu, se hissant sans problème aux côtés du Suteki da ne de Rikki Nagano (FFX, PS2) et du The Best is yet to come de Mizuki Nana (Metal Gear Solid, PSOne). Des instants magiques, faisant du sound test un élément du jeu aussi incontournable que les niveaux eux-mêmes! D' autant plus magiques que ces musiques desservent le meilleur scénario jamais écrit pour un Sonic...

 

 Qu' il s' agisse du réveil du Dieu Chaos et de l' hécatombe humaine qui s' ensuivit (Sonic Adventure), de la rivalité entre Sonic et le seul hérisson non robotisé capable de le battre sur son propre terrain (Sonic Adventure 2), de la revanche d' un clone métallique prêt à se retourner contre son maître pour sa vendetta personnelle (Sonic Heroes) ou de la soif de vérité d' un Shadow tiraillé entre la pureté de son courage et la noirceur de son âme (Shadow The Hedgehog), les Sonic 3D ont toujours su nous tenir en haleine, de la première cinématique à la dernière, avec une trame dépassant le canevas classique de la simple poursuite au pouvoir initialisée dans les opus 16bits. Certes, Eggman est toujours en quête d' items censés lui amener le contrôle de la planète, mais depuis 1999 il apparaît toujours quelqu' un qui relance l' intérêt, complètant l' intrigue sans la complexifier. Dans ce Sonic The Hedgehog, Sonic intervient pour sauver la princesse Elise du Royaume de Soleanna des griffes d' Eggman, venu la capturer pendant la cérémonie de célébration du Dieu Solaris. N' écoutant que son courage, le hérisson la délivrera vite fait, se remettant Eggman sur le dos (mais je pense qu' il doit avoir l' habitude), tandis que non loin, Shadow, devenu Agent Gouvernemental, enquête sur un sceptre mystérieux en compagnie de Rouge, dans une des bases du Docteur. Et que pendant ce temps, un troisième hérisson, un télépathe nommé Silver, arrive du futur afin de tuer le responsable de l' Apocalypse qui détruira d' ici peu toute forme de vie en libérant Iblis, le démon des Flammes du Désastre... responsable qui n' est autre que Sonic lui-même... Pas mal de personnages pour pas mal d' éléments complexes, dans une histoire aux forts relents de RPG (la princesse, le chevalier, le rival, l' ennemi commun, le royaume en péril, l' Apocalypse à venir...) qui se ressentent même dans le gameplay, puisqu' en plus aux badniks dotés de points de vie (héritage de Sonic Heroes), on trouve ici un système de Gemmes, à acheter lors des phases d' aventures en ville, et qui ont toutes un pouvoir différent: ralentir le temps, rusher sur une courte distance, activer un Magnet Shield, créer une mini-tornade... autant d' actions pimentant l' action tout en étant d' une aide indéniable- surtout en mode difficile.

95705220068sonic_the_hedgehog_screenshot_4          Ainsi, à l' instar des grands noms du RPG (tels que Final Fantasy ou Tales of Symphonia), mais à moindre mesure, Sonic The Hedgehog traite de l' amitié, du courage, du surpassement de soi, de la rivalité, mais- et c' est là la nouveauté, LE clash qui divise les gamers sur ce soft- aussi de l' amour, et du ressentiment. Car au fil de leurs aventures, Sonic et Elise vont lier quelquechose de très fort, dépassant peu à peu le simple lien héros / princesse. Sonic apparaîtra vite comme une personne indispensable dans la vie d' Elise, cette princesse orpheline et solitaire liée à Iblis par une malédiction qui la torture tout en, paradoxalement, l' obligeant à rester forte. Oui, vous allez me dire <<Mais elle est humaine? C' est dégueulasse!>> En même temps, sans trop spoiler, ils couchent pas ensemble non plus... Et ce qui peut apparaître comme une dérive douteuse est en fait l' atout maître du jeu. Après plus de 15 ans de rushs de folie, de cascades et d' actes de bravoure hallucinants, de charisme brut et de punchlines en pagaille, Sonic évolue et dévoile son humanité, une face qu' on ne lui soupçonnait pas jusqu' alors. La Sonic Team a tenu le pari (osé) de descendre sa mascotte de son piédestral et de la rendre plus humaine, plus attachante. Un peu comme Dante, plus vif et barbare dans Devil May Cry 3, mais aussi plus émotionnel et plus sensible. Ce qui passerait pour une faiblesse assumée chez un personnage aussi abrupt, aussi taillé pour la classe et le style, le tire indéniablement vers le haut. Il devient donc évident que pour son passage sur 360 et PS3, l' évolution ne fut pas que graphique. Elle fut aussi personnelle. On pourrait alors davantage parler de renaissance, plutôt que de retour aux sources. Ce qui laisse présager du meilleur pour les hypothétiques Sonic The Hedgehog 2 et 3... Et un dernier conseil: pour ceux qui se croiraient assez forts pour terminer les trois scénarios et accéder au Last Episode... préparez quand même la blinde de mouchoirs. Parce que comme à la grande époque de Sonic Adventure, Sonic The Hedgehog nous touche jusqu' à le DERNIERE scène...

 

 

 

 

Ce qui fait plaisir

 - Les graphismes détaillés et les textures magnifiques

 - Les meilleures musiques depuis l' époque Megadrive / SegaCD

 - Le Gameplay simple mais complet

 - Le scénario, incroyablement immersif pour un Sonic

 - LES PHASES D' ACTION INTENSES !!! Raaah!!!

 - La replay value monstrueuse

 

Ce qui fait flipper

 - Le frame data morfle un peu quand il y a trop d' effets à l' écran

 - Deux ou trois bugs de collision

 - Les phases en ville un peu saoûlantes

 - Silver est lent !...

 - Et le gameplay de Blaze est HORRIBLE !!!

 

Avis technique 15

 Sûr que pour un jeu de PS3 et de Xbox360, il aurait dû être bien mieux géré techniquement. Quand on voit Gears of War ou Heavenly Sword, il est permis d' émettre une légère déception. On a un peu trop l'impression de passer à côté d' une perle du jeu de plate-forme.

 

Avis perso 18

 Mazette! Ce jeu est terrible! Une fois pris en main (comprenez une fois qu' on a appris à fermer les yeux sur les deux ou trois bugs), il s' avère jouissif et très prenant. Et que dire des cinématiques, superbes et merveilleuses. Déjà et pour les années à venir LE jeu de plate-forme next-gen.

 

 

 

 

 

Quick, please !!

 

Ponctuant le scénario de Sonic, les Phases d’ Action Intense (ou PAI) se détachent irrémédiablement du reste du jeu. D’ une part parce qu’ ils sont techniquement irréprochables (pas un ralentissement en vue), d’ autre part parce qu’ ils représentent l’ essence même de la saga, concentrée dans ces quatre saynettes de vitesse folle. Il faudra juste diriger le hérisson sur la gauche ou la droite, et sauter (le jeu gérant automatiquement sa course effrénée), tandis que les armées d’ Eggman se déploient, attaquent, et qu’ il faut atteindre un point précis sans sortir du décor- ce qui à cette vitesse, croyez-moi, est loin d’ être simple. D’ une immersion sans commune mesure, notamment grâce à sa caméra très proche (on dirait du Sonic en vue subjective), ces PAI valent à elles seules la possession du jeu, enterrant au passage en huit petites minutes le Sonic and the Secret Rings entier de la Wii, pourtant pourvu du même système. Incontestablement, LE point fort du soft.

 

Télékinétique un peu toc

 

Après Sonic et ses rushs et Shadow et ses véhicules, il fallait bien un gameplay spécial pour le hérisson argenté. Silver est donc télékinésiste, il peut déplacer les objets par la pensée. Audacieuse sur le papier, l’ idée est vite un cauchemar pad en main : le nombre d’ objets à soulever est limité, voire imposés pour avancer dans les niveaux, il faut paralyser les ennemis avant de s’ en emparer… une vraie galère. De plus, Silver est lent, très lent, et le jeu rame à fond quand trop d’ objets sont empoignés. Du coup, le scénario de Silver en souffre, et en fait le scénar le moins intéressant à jouer. Ajoutons à cela Blaze (issue de Sonic Rush- NDS, 2005) et son gameplay plus qu’ aléatoire (« Je vais te tuer !... ah… bon bah je te tuerai quand j’ aurai compris comment fonctionne cette attaque… mais elle s’ arrête quand ??... ah !... pas le vide !!... ah !!... »), et il ne faudra pas s’ étonner si ce personnage devient le moins apprécié des fans. Mais bon, si ce n’ est rien que pour accéder au scénario final…

 

 

De grands noms pour une grande BO

 

Donna_de_LoryFait courant au Japon et aux US, une BO de Sonic The Hedgehog est sortie dans le commerce. Fait encore plus courant, l’ Europe a eu que dalle, mais bon… Impressionnante par son contenu (trois CD contenant tous les thèmes du jeu, ainsi que les Events [bande sonore des cinématiques] et des versions remixées inédites), cette BO étonne surtout par la présence des thèmes chantés. Aux côtés de l’ inénarrable Crush 40, qui n’ est ici qu’ un artiste présent dans les remixes, on trouve une pléaide de chanteurs reconnus, ce qui constitue une première pour la saga.

Créé en 1996 en Californie, le groupe rap-punk Zebrahead s’ est chargé du thème du hérisson, His world . Retouché par SEGA, il deviendra le thème officiel du jeu- comprenez, son title theme, son boss theme, etc… Après une bonne expérience dans le domaine du jeu (ils ont signé des titres sur les BO de Tony Hawk Pro Skater 3, WWE Smackdown ou encore Flatout 2), ils bénéficieront d’ une renommée indéniable au pays du soleil levant. C’ est d’ ailleurs ce qui convaincra les grands de SEGA de les approcher pour figurer sur la BO du jeu, True Blue : The Best of Sonic The Hedgehog.

Après avoir conçu certains thèmes pour la BO de Shadow the Hedgehog (PS2/Xbox/NCG, 2004), Lee Brotherton, alias LeeBro, du studio anglais Remix Factory, est contacté pour une nouvelle contribution. Il chante Dreams of an absolution, le thème de Silver, accompagné de Jun Senoue. Shadow, quant à lui, récupère son All Hail Shadow de 2004, cette fois remixé par Crush 40 pour une version plus dark que l’ originale. Enfin, le jeu se pare d’ un thème final commun, Sweet Dreams, interprété par le studio Dreams come true, lui aussi ami de longue date du hérisson puisque présent comme Jun Senoue depuis le grand Sonic 3 de la MegaDrive. Remix next gen du thème final de Sonic 2- les fans apprécieront- ce Sweet Dreams ’06 est interprété par Yoshida Miwa, leader mignonne du studio, avec le featuring d’ un certain Akon ! Décidément, une bande originale éclectique à tous les niveaux !

Mais le plus beau reste à venir, en ce qui concerne LE thème du jeu, l’ imparable tire-larmes My destiny. A la fois chanson finale et thème personnel d’ Elise, il accompagne les moments les plus intimes de la princesse et de son nouvel ami le hérisson, sous des notes de piano et de violons d’ une beauté sidérante. Une mélodie douce et calme, aux antipodes des autres thèmes de la série, qui prouve là le net changement de cap de la série vers quelquechose de plus humain. Et quoi de mieux pour cela que de confier les paroles à une femme ?

Donna de Lory a commencé comme choral sur le Who’ s that girl Tour de Madonna en 1987, avant de s’ affirmer comme artiste à part entière en 1993 avec son album éponyme. Suivront Songs’ 95 en … 1995, Bliss en 2001, Live & Acoustic en 2003, In the Glow en 2003, The lover and the beloved en 2004, The lover and the beloved Radio DJ mix la meme année, et Sky is open en 2006. Donna de Lory a su mettre son style et sa justesse au service d’ un grand theme, donnant à cette occasion la plus belle preuve d’ amour au hérisson jamais enregistrée.

 

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